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Lambinage dans la grande Salle [Libre]

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24.07.17 13:40
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La grande Salle...

Quel lieu. Quelle splendeur, quel gigantisme, quelle atmosphère.

J'avais toujours été admirative devant ce lieu chargé d'histoire, ce lieu éblouissant où nombre des plus grands héros de l'Empire avaient pris leur repas, ce lieu féerique baignant continuellement dans la douce lumière, émeraude grâce au verre teinté composant les fenêtre, du jour éveillait toujours chez moi une soudaine mélancolie. Chaque fois je me rappelais le jour où j'ai pour la première fois mis les pieds sous la vielle table d'un ébène parfait, cet état de béatitude sans nom dont je ne parvenais, encore aujourd'hui, à me sortir qu'au bout de longues minutes. Chaque fois donc, je revoyais la gamine extasiée devant ses aînés venir s'agenouiller devant eux en tenant son regard droit vers les armoiries Impériales tapissant toute la longueur de la pièce.

*Quelle joyeuse gamine faisais-je donc !* M'étais-je écrié dans ma propre tête en croquant avec avidité dans la pomme que je venais de faire voler à ma main.

Le soleil se levait à peine sur les terres Impériales, et Loka prononçait toujours la majuscule, que déjà j'entamais avec hâte mon premier repas, il était bien plus copieux et gras que n'importe quel autre repas habituellement servis dans ces murs. Prérogative de cheffe.

Et c'était dans cette ambiance douce et ce silence, dont je me repaissais avec délice, que se passait la plupart de mes matinées; traditionellement j'étais déjà partit avant que le premier de mes compagnons ne se soit ne serait-ce que lever. Aussi tôt car la place de Cheftaine de l'Ordre n'était pas que prestige et fierté, elle était aussi; si ce n'est beaucoup plus, devoir que n'importe quelle autre. Et des devoirs j'en avais à la pelle... Des formalités pour la plupart mais pourtant je n'avais aucune volonté de m'en occuper maintenant. Le soleil lançait ses premier et doucereux rayons dans mon dos et je le sentais se réchauffer doucement tandis-ce que je portais d'un air enchanté ma tasse à mes lèvres.

Aujourd'hui était si beau, doux, calme que je ne voulais m'encombrer de toutes les facéties administratives et officielles de ma charge, c'était un fait rare; habituellement je préférais me dépêcher de remplir méticuleusement chacune de mes fonctions pour pouvoir profiter, ne serait-ce qu'un instant, du coucher du jour. Mais aujourd'hui c'était son lent lever qui m'absorbais et m'absorba un poil trop longtemps visiblement: j'entendis les gongs de la grande porte en chêne massif grincer. J'enlevais avec nonchalance mes pieds du rebord de la grande table pour lever les yeux au ciel un très court instant avant de m'installer plus correctement sur ma chaise et croiser les mains en cloche sur la table et poser ma tête dessus; fixant son ciller les longues draperies aux couleurs de l'Empire face à moi.

"Le bonjour." Fis-je donc sans accorder le moindre regard à celui ou celle qui avait franchis la porte de la grande Salle à une heure si matinale.

Mon fort intérieur ne doutait pas une seule seconde qu'il s'agissait d'un de mes compagnons d'armes. Ma fierté elle n'avait aucune intention de me faire lever les yeux pour le vérifier; je reconnaîtrais la voix de n'importe lequel de mes Hommes.
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05.08.17 22:04
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    Après un millier d'heures passées à se lever avant le soleil, Ithyrill n'avait toujours pas appris à apprécier l'odeur de la nuit mourante. Chaque matin, la course était éreintante et le chemin étroit, mais il empruntait toujours la même piste depuis plus de 30 ans. Essoufflé, il s'arrêtait toujours un peu avant d'atteindre l'orée de la sombre forêt qui bordait l'antre impérial. D'ici, on pouvait voir la splendeur de la forteresse qui s'élevait haute et forte dans le ciel. Le Chevalier aimait commencer ses journées en contemplant le lever du soleil sur le territoire. Mais ces moments de réflexion étaient de courtes durée car bientôt, il devait revenir à ses occupations. Jamais toutefois, il ne s'en était plaint.

    Le sous-chef finissait toujours sa routine matinale par un ressourcement bien merité. Il plonga dans l'eau chaude des bains et étira chacun de ses muscles avec une attention presque exagéré. Son corps était son arme et prenait fierté à le maintenir au meilleur de sa forme. Détendu et suffisament propre, l'homme plongea sa tête sous l'eau, secoua ses cheveux et sortie sans plus de cérémonie.

    Après s'être sêché et avoir enfiler ses habits, l'estomac grondant du géant le ramenait toujours vers le chemin de la grand salle. Ses longues enjambées le dirigaient vers le lieu commun où il serait bientôt rejoins par ses soeurs et frères d'armes. Presque toujours, Ithyrill était la première personne dans la salle, mais chaque règle à son exception et aujourd'hui Loka s'y trouvait.

    La jeune femme baissa ses pieds de la table avant même qu'il ait pu prononcer quoi que ce soit. Le Chevalier pouvait presque lire ses mouvements et sentir son soupir. Loka et lui se devait d'être proche et à force de se côtoyer tout les jours, Ithyrill devinait avec les yeux fermés son attitude énergique et contrariée. Il eut un demi sourire et se planta directement en face de cette fière femme. Celle-ci ne lui accorda même pas un regard avant de le saluer, même si le poids d'Ithyrill fit grincer sérieusement le pauvre banc de bois qui devait souffrir de ses longues jambes.

    ''Bonjour Loka. Bien dormi ?'' Même si de façon véridique, la réponse ne l'importait pas autant qu'il l'aurait peut-être fallu, si elle avait répondu par la négative, il aurait aussitôt repris son sérieux et chercher à savoir si cela affecterait les fonctions de la femme. Mais bien évidemment, Loka n'était surement pas du genre à s'épanouir sur sa condition physique et ces petits soucis sordides, et remplissait de façon satisfaisante son rôle. De son côté, Ithyrill était bien heureux de ne pas devoir se soucier de l'aspect bureaucratique de leur Ordre et admirait la jeune femme pour s'y soumettre, pour la plupart du temps, sans broncher.

    ''Les Écuyers n'ont pas pris d'air depuis longtemps, et si on allait s'entrainer dans la forêt noire aujourd'hui ?'' Il devinait dejà sa réponse, mais à chaque fois, la politesse et l'étiquette le forcait à demander permission. Même après avoir passé autant de temps à ses côtés en égal, l'homme-araignée n'aurait jamais remis en doute l'autorité de Loka, même si ses décisions le surprenait parfois. Il faut dire aussi qu'ils n'avaient tous jamais mis pied sur Enkidiev, le territoire à conquérir et qu'il ne l'avait jamais vu réagir à un véritable contexte de guerre. Parlant de guerre...

    ''Je pense, Loka, qu'il faudrait bientôt prendre un rendez-vous pour une audience avec l'Empereur, car j'ai l'impression que nous devrions envoyer des éclaireurs du côté d'Enkidiev, question d'en savoir plus sur les ressource des Enkievs. Si il va falloir nous battre d'ici quelques années, il va falloir au moins une idée à qui on a affaire et de savoir si notre Ordre est suffisant. '' Il n'était que sept Chevaliers et le même nombre d'Écuyers, ainsi que des Élèves en devenir, mais serait-ce suffisant. Ithyrill trouvait les plans de l'Empereur bien mystérieux, et le but de l'Ordre encore flou.

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07.08.17 19:49
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Une voix retentit finalement, grave, forte ; mais aussi douce et plaisante à mes oreilles. Ithyrill était de ceux dont la compagnie ne m'avait jamais déplu. Loyal, intègre, doué, efficace ; voilà ce que je demandais d'un bon subalterne et d'un bon interlocuteur. Contrairement à de nombreux dignitaires Impériaux la conversation d'Ithyrill m'était agréable, c'est ainsi que naquit un fin sourire sur mes lèvres tandis-ce que mes doigts cessaient de s'éteindre pour sortir de ma poche de veston une longue cigarette ; que j'allumais d'un geste las avant d'enfin lever les yeux les yeux de la tapisserie face à moi pour saluer mon frère d'arme. Alors que je recrachais dans un soupir les premiers volutes de fumée je fus prise d'un certain remord : je m'efforçais traditionnellement de ne pas fumer à l'intérieur de ces murs, pour ne pas en ternir l'éclat et en jaunir les ornements mais je supposais que mon passage dans la Grande Salle allait aujourd'hui être long, et j'avais un cruel besoin de cette cigarette matinale.

Tandis-ce que je consumais ma cigarette je pris une nouvelle pomme, y planta avidement mes crocs, puis enfin pris parole, d'une voix calme, mesurée mais pourtant joviale ; presque enjouée même.

« Une excellente nuit comme toujours Ithyrill, je pris un instant pour inspirer une longue bouffée de tabac, merci de t'en soucier. » Je ne prenais pas la peine de lui retourner la question, si Ithyrill avait mal dormi personne ne l'aurait fait, cet homme était d'un calme légendaire. En fait, à mesure que je répétais ces mots dans ma tête je me rendais compte que je n'en savais en réalité rien, il pouvait bien se retenir en public et je m'en fichais Impérialement. Tout ce qui avait toujours compter chez cet homme étaient ses capacités et, je m'en rendais compte à l'instant où il ouvrit à nouveau la bouche alors que je continuais d'attaquer avidement ma pomme ; son zèle presque comparable au mien. Largement supérieur au miens en ce qui s'agissait de l'éducation de nos pupilles même. Il en avait la charge, il l'avait réclamée, et quel chef la lui aurait refusée ? Ithyrill s'appliquait à parfaire leur formation martiale et se débrouillait à merveille, ce n'était pas une tâche qu'il m'aurait déplu d'accomplir personnellement mais j'étais pourtant bien contente de pouvoir la lui déléguer pour me charger de choses, non pas plus importantes mais au moins, plus pressantes.

« Fait Ithyrill, mais tâche de les ménagers, ils auront beaucoup à faire dans les prochains jours, et si un décrassage leur fera le plus grand bien je souhaite qu'ils soient tous dans une forme impeccable pour ce qui doit arriver. Je terminais ma cigarette et rangeais le mégot dans une sacoche à ma ceinture. Je me pris à sourire mièvrement. Je ne partirais pas avec vous, j'ai à faire ; mais je vous rejoindrais probablement au cours de votre entraînement, j'ai besoin d'augmenter le rythme moi aussi »

Je savais parfaitement qu'Ithyrill s'entraînait bien plus que je ne l'avais jamais fait, et je savais aussi que la différence entre nous était risible. Il est le seul guerrier capable de me défaire dans un duel non magique dans l'Ordre. ''Et il le sait parfaitement'' avait hurlé mon esprit. Je n'avais aucune autre fierté que mes aptitudes au combat et j'aimais, au sommet de mon arrogance, m’arroger l'inexistant titre de plus grande épéiste de l'Empire. Avoir une telle conscience de la force de mon second était une douleur insondable pour mon ego. Mais j'avais aussi à cœur de ne jamais laissé ce dernier prendre le dessus sur moi, malgré l'orgueil que je pouvais déployé je me devais d'être fière de la force de mes hommes ; et humble à propos de la mienne. A chacun ses torts après tout, nous avions tous nos faiblesses et j'avais au moins conscience de la mienne.

Je repris mes esprits quelques instants plus tard pour terminer de répondre à mon second, mon zélée second qui avais déjà la tête empli de l'envie d'en découdre avec les Enkievs semblait-il. Je n'étais pas de ceux qui attendaient avec impatience ce moment, comme Ithyrill le faisait remarquer nous étions trop peu et nous n'avions aucune idée de ce qui nous attendrais au-delà des mers. Seul notre Empereur le savait. Mais j'avais moi aussi mes inquiétudes à ce sujet, et cette fois je devançais mon second.

« L'audience à déjà été réclamé Ithyrill. Une de mes nombreuses tâches administrative de la journée sera d'en expliquer les détails et de prévoir le contenu de nos requêtes. Tu tombes donc bien mon frère. Je souris sans joie avant de reprendre, envoyer des éclaireurs sur place est une bonne base en effet, si tu as d'autres idées n'hésite pas. Je terminais ma pomme avant de la jeter dans la corbeille à fruits face à moi d'un geste aussi nonchalant que précis. Ce dont j'ai peur c'est que notre Ordre ne soit bel et bien pas suffisant, des armées d'insectes ont déjà été repoussées… Aussi supérieur sommes nous par apport à ces troupes, notre nombre est ridicule. Tout ceci fait partit des questionnements que j'aurais à exprimer face à notre Empereur. »

Un autre sourire sans joie naquit sur mes lèvres tandis-ce que j'admirais les draperies Impériales. Une des prérogative d'un Chef de l'Ordre était de s'entretenir de l'avenir avec l'Empereur, malgré ma loyauté sans faille à cette entité divine, j'aurais laissé cette tâche à n'importe quel fou volontaire.
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Compte administratif
25.09.17 1:50
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Intervention rp

Ceci n'est pas un avertissement (pas de panique!)
En attente d'une réponse a un mp pour conclure la suite des évènements. Lambinage dans la grande Salle [Libre] 3550345991
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