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Le Chevalier Déchu et la Reine Majestueuse CASSYANNE

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26.08.17 18:18
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  • Caranthir
  • Cassyanne
Le Chevalier Déchu et la Reine Majestueuse
L'astre solaire se couchait sur le royaume d'Émeraude. Les paysans rentraient chez eux après une longue journée de dur labeur, les gardes en patrouilles aux bordures des villages changeaient pour ceux qui étaient de nuit. Le ciel était teinté d'une belle couleur orange, alors que le soleil finissait sa course lentement. Le crépuscule s'était installé, la lumière orangée filtrant aux travers des feuillages des forêt d'Émeraude, donnant un aspect unique et particulier aux environnements forestiers, lui accordant une grande beauté. Un cerf errait entre les sentiers créé par l'Homme, mais aussi entre les ronces et les buissons, pour rechercher un endroit ou passer la nuit.  

Les sabots de l'animal laissaient des empreintes sur son passage, claquant parfois contre les rochers venant lui bloquer son passage, les surmontant sans soucis. Ce monde lui était familier. L'animal savait où aller pour mieux se terrer. L'homme aux branches pointues qui tuait n'allait pas l'avoir. Au final, la créature terrestre finit par trouver un coin paisible ou paître, près d'un lac. Il pouvait se permettre de manger ne serait-ce qu'un moment avant de dormir. L'homme ne s'aventurait pas si près d'ordinaire dans les environs. Baissant sa tête, il entreprit de manger. En silence, silence qui n'était que brisé par les rares cris d'oiseaux ou couinements des insectes.  

Et par la lente mais profonde respiration de Caranthir.

Pointant sa petite arbalète vers le cerf depuis sa cachette, un amas de buissons dont il avait écarté certaines branches pour avoir une meilleure ligne de tir, le vieillard s'était approché avec la discrétion d'un chat de sa cible, avec une certaine difficulté cependant. Ses vieux os ne l'aidaient guère. La respiration était lente. Il contrôlait son corps et ses tremblements. Il posa un doigt sur la détente. Mais le coup ne partit pas. Ayant usé de son pouvoir pour augmenter d'un brin son ouïe, au loin, il entendit des rires gras, et le cerf, alerté, partit au triple galop. Un grognement s'échappa de Caranthir et rangea son arme dans son dos. Que faisaient des hommes dans le coin en une telle heure de la journée ?  

Se dirigeant vers l'origine des bruits, il entendit les cris d'une femme... Merde. Son instinct mis en avant, il sortit la lame de son fourreau, Rugissante, une longue épée bâtarde, il courut vers l'origine du bruit, n'augmentant que légèrement sa vitesse de déplacement. Arrivé finalement vers les bruits, il vit ce qu'il redoutait le plus. Des bandits poursuivant une jeune femme. Et l'un d'eux l'avait aperçu.

-Hey, regardez, on a de la visite ! Chargeons-nous de lui, elle nous fera une belle récompense pour une bonne rançon si on capture cette femme !

Ils étaient cinq. Non-nécessaire d'user de ses pouvoirs donc. L'homme ne perdit pas de temps, sauta depuis une hauteur pour rejoindre le groupe, roulant au sol pour mieux se réceptionner lors de l'atterrissage, il se remit debout. Rencontrant la lame d'un bandit qu'il fut proche en le parant, Caranthir en dévia sa trajectoire, donna une poussée de l'épaule pour le faire reculer avant de soudainement agiter sa lame vers l'horizontale, lui tranchant la gorge proprement. Deux vinrent vers lui, et Caranthir eut toutes les misères du monde que d'essayer d'esquiver de leurs attaques, jouant de parades et de bonds pour échapper aux morsures de leurs fers.
 
Profitant d'une ouverture, il fit un coup d'estoc vers l'un d'eux, lui enfonçant la pointe dans le cœur, et en délaissa son épée pour esquiver une attaque rapide de l'adversaire qui aurait pu lui coûter un œil, se baissant pour ensuite attraper les avant-bras de son adversaire. Un bon coup de pied bien placé dans l'arrière des genoux fit tomber son adversaire au sol, et, avec l'épée de celui-ci, le lui enfonça dans le ventre, lui faisant lâcher un râle d'agonie. Puis, profitant de la surprise des deux derniers, prit son arbalète pour abattre avec précision celui qui fut trop proche de la femme, le carreau s'enfonçant dans la gorge de celui-ci. Il le rangea, récupéra Rugissante et, fonçant vers le dernier qui en fit de même, de nouveau, Caranthir rencontra l'acier de son adversaire.

Ils s'échangèrent des coups, prudents mais bien placés. Ce dernier était expérimenté. Agé, dans la quarantaine. Un bandit qui était la depuis un moment donc. Caranthir attaque de nouveau en frappant l'épée de son adversaire avec force vers la verticale, celui-ci le parant en diagonale, avant de donner un coup de pied vers le ventre de Caranthir, qui recula, et son adversaire en profita pour lui asséner un excellent coup qui lui entailla le ventre. Un petit hurlement de douleur s'échappa de Caranthir, tenant sa blessure d'une main, et, voyant que son adversaire était coriace, usa de son autre main pour tenir son épée, esquivant ses attaques en faisant des roulés boulés ou bien des bonds, pour finalement en venir à bout en lui coupant d'abord la main avant de lui enfoncer Rugissante dans son cœur. Ses yeux se vidèrent de vie et Caranthir, haletant, recula, rangeant péniblement son épée dans son dos sur son fourreau. Jetant un regard vers la femme, sa chevelure volant doucement au vent, le vieillard lui demanda :

-Allez-vous bien... ? Aucune blessure ?  



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27.08.17 10:04
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Une légère brise fait voler les cheveux blonds de la reine qui se dirige vers ses appartements ; la journée a été productive. Elle a eu un entretien avec la cheffe des chevaliers puis son magicien dans la même journée ; elle se félicitait intérieurement. Elle avait même réussit à passer quelques heures dans la bibliothèque pour chercher les livres qu'il lui faudrait pour composer la liste de fleurs et plantes qu'elle devrait remettre à Kirëanie. Le pas lent, la souveraine d'émeraude entre dans sa chambre, elle pense, réfléchit à sa décision, elle n'est pas sortie depuis si longtemps des murs du château. La robe tombe sur les hanches de la jeune femme pour finir à ses pieds, deux larmes coulent sur le visage de Cassyanne, elle n'oublie pas son voyage et cet enfermement la brise petit à petit. Entièrement nue et seule dans ses appartements, elle prend une décision radicale. Ce soir, elle sortirait du château sans escorte, sans garde, juste elle et la grande foret qui entourait son château et compose une grande partie de son royaume.

Le coffre de son voyage lui fait de l'œil, elle ne l'a pas ouvert depuis son retour et a expressément ordonné que personne n'y touche. Les deux attaches sautent et le trésor qu'il referme se montre aux yeux émerveillé de la jeune reine qui prend une grande inspiration, la nostalgie l'avait définitivement atteinte. Elle sortie ses habits et enfin la joie put se lire sur son visage, elle posa avec délicatesse sa chemise écru et son pantalon marron sur son lit, puis ses bottes bien usées, mais toujours aussi utiles à côté. Enfin, elle sortie la cape de la couleur de la nuit qu'elle avait si souvent utilisée pour ne pas se faire remarquait et son sourire était à son apogée. Bien-sûr, la peur n'était pas loin, sortir en pleine nuit n'était pas conseille pour une femme de son rang, mais pour le moment elle voulait juste se sentir aussi libre qu'elle l'avait été quand elle avait seize ans. Cassy enfila donc avec plaisir, les vêtements qui la transformaient un peu en homme, mit ses bottes puis se recoiffa en cachant au maximum sa longue chevelure blonde. Une fois, ces préparatifs faits, la jeune femme enfila sa cape et passa par un passage secret connu uniquement de la royauté. Bien évidemment, en temps normal, il était utilisé pour fuir un ennemi et se cacher, en aucun cas pour sortir la nuit sans escorte. Seulement, à ce moment précis quand Cassy empruntait ce tunnel, ses yeux brillants prouvait qu'elle se moquait de cela et qu'elle voulait être libre.

Enfin, elle posa un pied dans l'herbe fraîche de la forêt, elle mit sa main sur l'un des arbres et ferma les yeux, inspirant à fond pour ressentir l'air frais. La reine ne connaissait pas la forêt par cœur, ne l'ayant jamais vraiment exploré, mais ce qui lui importait à ce moment, c'était de la découvrir. D'un pas léger, elle s'avança tranquillement en posant son regard partout et se concentrant sur les bruits de la forêt. Elle avait vécu tellement de temps dans la forêt que ce soit celle de Jade ou celle de Turquoise qu'elle se sentait plus chez elle ici que dans sa grande suite royale. Son voyage l'avait tellement transformé, mais cela ne faisait pas d'elle une mauvaise reine, juste une reine différente.

Plongée dans ses pensées et dans sa communion avec la nature, elle ne vit pas tout de suite les bandits qui l'avaient encerclée, un cri perçant traversa sa gorge. Dans ses voyages, elle avait toujours eu ses deux gardes pour la protéger de tout danger, elle se rendait compte à cet instant combien il avait été important à sa survit sans qu'elle s'en aperçoive. Cassyanne se fit la promesse que si elle survivait, elle les récompenserait en les augmentant. Comportement étrange, elle ferma les yeux, réfléchissant à ses possibilités de fuite qu'elle estima rapidement à proche de zéro. Probabilité qui se modifia quand elle entendit le bandit parlait. Ses grands yeux bleue s'ouvrirent pour observer le nouvel arrivant, qu'elle ne reconnut pas, mais se concentra pour garder son regard sur lui et calmer son rythme cardiaque.

Cassyanne n'avait jamais eu peur des combats, elle observait depuis toujours les entraînements des soldats puis ensuite des chevaliers pourtant elle n'avait jamais assistée à une véritable bataille. C'est ce qui se déroulait sous ses yeux, à cet instant elle se promit une seconde chose, si elle s'en sortait elle prendrait des cours d'escrimes, elle ne voulait plus se sentir sans défense. La jeune souveraine observa chaque mouvement de l'homme qui venait de la sauver et se questionnait sur l'identité de cet étranger. Elle ne s'était pas évanouie, pas assise et se tenait toujours droite comme un i devant le spectacle macabre qui se trouvait sous ses yeux. Néanmoins, elle mit quelques secondes à comprendre qu'il s'adressait à elle. La jeune femme posa son doux regard bleu quoiqu'un peu effrayé et parla d'une voix beaucoup plus fluette qu'à l'habituelle.

« Je crois que grâce à vous, je suis saine et sauve. Vous êtes arrivés à temps avant qu'il me touche. Puis-je savoir à qui je dois la vie ? »

Les yeux de Cassyanne étaient rivées sur le chevalier, elle ne savait pas vraiment à quoi s'en tenir et ce qu'il adviendrait d'elle, maintenant qu'il l'avait sauvé de ces bandits. Que voudrait-il d'elle ? L'avait-il fait parce qu'il l'avait reconnu ou seulement par bonté d'âme. Seul le temps pourrait lui répondre, elle attendit.
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27.08.17 19:45
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  • Caranthir
  • Cassyanne
Le Chevalier Déchu et la Reine Majestueuse
Le combat fini, l'adrénaline faisait doucement place aux réelles sensations du corps. Il s'était senti énergique, et la mort aurait pu lui prendre son tribut, mais semblerait-il que Caranthir s'était de nouveau sorti d'une situation qui s'était annoncé désespérer pour lui. La blessure était douloureuse et du sang s'en écoulait, malgré la pression qu'il y appliquait de la main. Observant la jeune femme devant lui, Caranthir s'attarda un peu sur ses traits, l'air quelque peu étourdi et fatigué. Un visage anguleux aux traits fins encadrés par une belle cascade de cheveux blonds au visage dotés d'une belle paire de yeux bleus comme le saphir, et de ses lèvres fines s'échappa une voix encore marquée par les événements récents.

Il lui demandait son nom, l'Émerienne se montrait curieuse... Mais Caranthir se rembrunit pendant un instant. Son nom... Tant d'années avaient passé depuis son départ du royaume pour pourchasser son meurtrier, mais visiblement, malgré tout, il se sentait méfiant. Regardant la jeune femme devant lui un peu plus en avant, s'approchant que de quelques pas, il la regardait de haut, vu la taille qu'il faisait. Rangeant doucement sa lame au fourreau accroché sur son dos, le vieillard finit par répondre :

-Caranthir. Point de besoin d'ailleurs de me vouvoyer, je ne suis pas de sang noble ni de rang noble.

Le vieillard regarda aux alentours, usant discrètement de son pouvoir pour augmenter encore un peu la portée de son ouïe, mais aussi de son efficacité. Aucun autre bruit, hormis que de rares animaux errant encore en forêt. Cessant l'usage du pouvoir, il retourna ses yeux d'ambres vers la jeune femme devant lui, tenant toujours sa blessure d'une main.

-Ils n'en restent plus. Ces hommes ne vous feront plus de mal, madame.

Caranthir marcha en rond autour de la jeune femme, l'examinant pour voir si elle avait subi un quelconque sévices ou non, avant de s'arrêter.

-Et vous, comment-vous appelez vous ? Pourquoi êtes-vous ici ? Ces lieux ne sont pas sûrs, surtout vers cette heure de la journée... Vous pouvez rentrer chez vous ? Voulez-vous que je vous accompagne ?

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29.08.17 11:33
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La jeune femme avait eu peur et s'était rendu compte que sa vie avait été protégée lors de son voyage. Elle se promit d'ailleurs d'en mettre une note dans son journal pour signifier à tout le monde qu'il fallait toujours se méfier de sortir tard le soir. Pour quelqu'un qui ne savait pas se défendre, il était donc dangereux de se promener après le coucher du soleil dans la forêt sombre d'Émeraude. Cassyanne se fit donc deux promesses en attendant la réponse de son sauveur, la première apprendre à se battre, la seconde, raconter son expérience dans « Lend » pour que ceux qui le lisent apprenne ce qui lui était arrivée. Elle aurait pu payer chère son imprudence, mais il l'avait sauvée. Son regard avait fui celui de son interlocuteur, ses pensées vagabondaient un peu dans le vague, elle se rappelait ses moins où elle avait vécu avec le peuple. Aujourd'hui, elle pensait aussi à sa décision avec Kirëanie, mais aussi à sa houleuse discussion avec le magicien d'émeraude. Beaucoup de choses avaient changée depuis ce matin et malheureusement, son état l'avait poussée à être imprudente. Elle sursauta en attendant le nom de l'homme, son père lui avait parlé de ce chevalier, mais elle ne l'avait jamais rencontrée jusqu'à ce jour, un sourire timide naquit sur le doux visage de la souveraine.

« Je n'ai point besoin de savoir que vous n'avez pas de sang noble ni de rang noble pour vous vouvoyer Messire puisque je vous dois la vie. Parandar seul savait les intentions de ses bandits à mon égard, rien que pour cela vous méritez mon respect et ma sympathie. »

Elle continua de détailler l'homme qui se trouvait devant elle, il était beaucoup plus âgée qu'elle et la vie avait fait son œuvre, mais cela ne dénaturait en aucun cas sa condition d'ancien chevalier. Il semblait être plus vieux que son père qui rentrait dans la cinquantaine, mais surtout elle savait qui il était et désormais elle se sentait apaisée sa vie n'était plus en danger tant qu'elle resterait près de lui. La voix transperça ses délicates oreilles et un autre poids se libéra, elle s'était sentie en sécurité quand il avait dit son identité, mais savoir qu'il n'y avait plus de danger était quand même plus rassurant. Cassyanne préféra ne rien dire et rester stoïque tant que l'homme faisait le tour de sa personne.

La reine était habituée à ce traitement de la part de ses courtisanes, mais jamais un homme ne l'avait reluquée de cette manière. Bien évidemment, elle savait que ce n'était pas à de mauvaises fins, elle ne sentait pas épiée ou ne ressentait pas un autre sentiment qui aurait pu la rendre tendue. Au même moment où il s'arrêta, elle vit enfin la blessure et avant même de répondre à ses questions, elle s'approcha de lui pour poser les mains sur le ventre du chevalier déchu.

« Messire, vous êtes blessé. Vous avez besoin de soin et je peux vous les offrir avez-vous quelque chose dans vos affaires pour panser cette plaie ? »

Elle avait les mains posée sur l'abdomen de Caranthir, mais ne paniquait pas, des blessures elle en avait déjà vu et surtout déjà soigner. Son regard bleu saphir plongea dans celui de son sauveur et pour remettre un pied d'égalité dans leur identité, elle déclina la sienne.

« Je m'appelle Cassyanne, reine d'émeraude fille de Casley d'émeraude. Je ne sais pas vraiment pourquoi je suis sortie si tard. J'ai voyagé pendant sept ans sur les routes d'Enkidiev et ce soir plus que n'importe quel soir, j'ai besoin de me retrouvais en forêt. Si vous acceptez de venir avec moi et que je m'occupe de cette blessure que vous avez récoltée à cause de moi.»

La jolie blonde sentait le sang qui coulait le long de ses doigts et son inquiétude pour la vie de son sauveur augmentait de minute en minute, mais elle patientait, attendant la décision de l'homme à qui elle devait la vie.
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30.08.17 17:47
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  • Caranthir
  • Cassyanne
Le Chevalier Déchu et la Reine Majestueuse
Le jour ou la nuit... Qu'importait pour Caranthir ? Les monstres ne sortaient que la nuit et le jour, les papillons et les animaux vivaient en harmonie avec l'homme ? Non. Le vieillard avait de l'expérience. De vie comme de combat. Le jour et la nuit étaient exactement la même chose. On n'était pas aussi en sécurité le jour que la nuit. Car les monstres agissaient de jour comme de nuit. Ces bandits attendaient les voyageurs imprudents peu importe l'heure de la journée, tant qu'ils étaient en solitaires et bien fournis en argent sur eux. Et d'autres monstres vivaient, en dehors tout comme en les enceintes des villes, villages et châteaux.

Du marchand qui arnaquait des paysans pour leur soutirer jusqu'au moindre sou de leurs économies jusqu'aux plus grand des rois et reines de ce monde qui complotaient pour assurer la domination de leurs pouvoirs non seulement sur leurs sujets, mais aussi sur leurs proches, en s'assurant de marier la bonne fille au bon prince et vice-versa. Alors pourquoi s'était-il empressé de la sauver ? Car si personne ne le faisait, qui le ferait ? Le Mal était éternel et peu importe qu'il revienne, il fallait bien s'occuper de ceci. Les monstres étaient omniprésents.

Ce fut avec un sourire quelque peu timide, mais encore nerveux qu'elle lui fit savoir que posséder le sang bleu ou non, elle le vouvoierait, puisque Caranthir s'était dépêché pour lui sauver la vie des mécréants. Il avait grimacé un instant au nom de Parandar.  

Ce fut au tour de la jeune femme de s'inquiéter pour l'ancien chevalier en s'approchant de lui, posant ses mains sur celles de Caranthir pour mieux appuyer sur la blessure qui lui faisait mal, lui demandant s'il avait une quelconque affaire qui pourrait l'aider à guérir cette blessure. Il allait répondre quand elle se présenta sous le nom de Cassyanne, Reine d'Émeraude, et presque immédiatement, il se serait débattu pour se libérer d'elle... Mais se souvint que le monde l'avait oublié, depuis le temps.  

-Je... Eh bien, j'ai quelques décoctions pour m'aider contre les infections et pour aussi accélérer la cicatrisation, ainsi que quelques bandages dans mon campement. Il commencera bientôt à faire sombre et je pense que vous êtes assez éloignés du château. Il serait bien plus imprudent d'essayer d'y retourner. Il n'y a pas que les bandits qui errent dans la nuit, votre Majesté.

Il lui fit signe de le suivre, et, l'emmenant avec lui, Caranthir la rassura cependant :

-N'ayez crainte. Je n'ai rien à gagner si je vous faisais du mal, hormis la potence ou bien une longue période dans vos donjons.  

Au bout d'un moment, le vieux Chevalier avait atteint son campement avec l'aide de la Reine, un petit campement se trouvant proche d'un lac, ou brûlait un feu assez puissant, et ou se trouvait aussi une large tente épaisse de couleur de forêt avec un étalon possédant une robe brune. S'approchant d'un tronc allongé au sol, il en sortit de l'intérieur un grand sac de cuir, et, s'asseyant proche des flammes, le lui tendit.

-Le nécessaire de secours se trouve dans la plus grosse poche. Décoctions, bandages, herbes médicinales... Une boite en fer.  



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02.09.17 8:50
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Les mains toujours posées sur l'abdomen de son sauveur, Cassyanne écoutait d'une oreille discrète la réponse à sa question. Il était évident qu'elle n'abandonnerait pas l'ancien chevalier à son propre sort, il avait récolté cette vilaine par sa faute. La jeune reine avait été tellement imprudente qu'elle avait la vie de quelqu'un en danger, elle savait qu'elle n'aurait jamais dû sortir du château aussi tard et surtout sans protection. Seulement, elle se remettait tellement en question dans la chambre royale qui avait appartenu à son père, après la remarque de Kirëanie sur son père qui l'avait attristé et pousser à se remettre en question sur le fait d'être devenue reine. Ensuite, son altercation avec le magicien, l'avait vraiment rendu triste et surtout l'avait encore plus remise en question. Elle avait eu l'impression de ne pas avoir été comprise et cela la rendait vraiment triste que plutôt en colère comme elle l'avait été en premier lieu.

La jeune souveraine en tenue de paysan sourit à son interlocuteur, elle pouvait s'habiller comme une roturière, sa peau de porcelaine, ses yeux saphirs et ses cheveux d'un blond doré la trahiraient toujours. Néanmoins, elle était peut-être souveraine, mais elle avait assisté quelque médecin dans leur tâche pour soigner et guérir au cours de son voyage au vu de la réponse de son interlocuteur, il avait ce qu'il lui fallait pour se faire soigner. C'était donc décidé, elle le suivrait pour réparer son erreur. Elle sursauta quand elle l'entendit se justifier en lui faisant comprendre qui ne comptait pas l'attaquer, depuis qu'il l'avait sauvé jamais elle n'aurait pu penser cela. Elle lui octroya un joli sourire et répondit avec de le suivre.

« Sachez, messire que je ne pourrais penser cela après votre acte héroïque auquel je dois la vie et qui vous a sacrément amoché. »

La blonde le suivi, en essayant de se concentrer sur ses pas pour ne pas trébuchait et rendre leur progression encore plus longue qu'elle ne devait l'être. Les mains toujours posée sur l'abdomen, la marche était lente, mais ils y arrivèrent, le regard de la reine se posa un peu partout pour observe le campement. Un sourire naquit sur ses lèvres, le campement ressemblait à ceux qu'elle avait érigée avec ses deux gardes lors de son périple. Ses mains avaient lâché l'abdomen pour qu'il puisse chercher ce qu'il voulait. Une fois trouvée, elle prit le sac et chercha ce qu'il lui avait dit de trouver, une boité en fer.

Cassy sorti la boite et l'ouvrit afin de chercher ce qu'elle voulait, à savoir un antiseptique, une aiguille et du fils ainsi que des bandages et la décoction dont il lui avait parlé. Elle arracha un bout de sa chemise qu'elle alla trempée dans le lac afin de laver un minimum tout le sang qui avait coulé durant leur marche. Elle arracha un minimum la tenue de Caranthir afin de pouvoir le soigner, elle lava la plaie ensuite elle s'approcha du feu avec l'aiguille et la fit chauffer comme elle pouvait. Une fois ses deux tâches effectuaient, la jeune femme donne la décoction à son sauveur et essaya de sourire.

« Cela va faire un peu mal, mais je vais faire le plus vite possible, vous devriez mordre quelque chose. »

Elle lui tendit un autre morceau de sa chemise et mit le fils dans le chat de l'aiguille. Elle renversa la fiole pour aseptiser la plaie et entra l'aiguille dans la plaie. La jeune femme regarda l'homme et continua rapidement pour finir la suture le plus rapidement possible. Enfin, elle finit et fit un nœud pour ensuite mettre un bandage. Elle se rapprocha de la tête de son sauveur et posa la main sur son front en parlant

« Comment vous sentez vous messire ? »
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03.09.17 22:40
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  • Caranthir
  • Cassyanne
Le Chevalier Déchu et la Reine Majestueuse
  Caranthir avait beau être vieux et d'avoir délaissé son ancien poste de chevalier apprécié du Roi non seulement pour ses capacités, mais aussi pour ses qualités, il avait toujours l'instinct de celui-ci. Les vœux, malgré ses pensées pragmatiques et réalistes, étaient toujours ancrés en son esprit. Il se souvenait exactement des paroles qu'il avait entonnés pour prouver qu'il serait loyal au Roi d'Émeraude. Qu'il avait sa place parmi eux. Que Caranthir avait été un battant et continuera toujours de se battre pour ce qu'il avait autrefois cru juste. Mais le temps l'avait rattrapé, et avait entamer sa volonté de respecter le code auquel il avait été imposer.

Et cependant, malgré tout, les instincts restaient présent en Caranthir. Comme quoi, malgré le temps qui passe, d'une manière ou d'une autre, le passé de chacun finissait toujours par rattraper le monde. Et c'est ainsi qu'il s'est récolté une telle blessure dont une Reine venait s'en occuper en guise de récompense. Comme elle le disait, le vieillard était amoché et pas qu'un peu. La lame l'avait bien entamé. Son armure aurait sérieusement besoin d'une retouche. Elle trouva l'objet de ses désirs, arracha un bout de sa chemise nettoyé la blessure avec l'eau du lac avant de revenir, pour s'occuper du vieillard. Et en silence, alors qu'elle s'occupait de lui, il subissait ses traitements, la mâchoire serrée, sentant malgré tout la morsure de l'aiguille dans sa peau.  

Quand elle eut fini, Caranthir ne relâcha qu'un soupir discret et la Reine, dans sa grande inquiétude, posa une main sur le front du vieillard, vérifiant s'il était malade. Sans la brusquer, il répondit par une déclaration sarcastique :

-Je ne suis pas mort. C'est déjà cela. Mais merci de votre attention, votre Majesté aux doigts de fées.

Il lui fit une petite tape sur l'épaule avant de fermer les yeux, sentant de nouveau une courte douleur dans sa blessure avant de darder son regard d'ambre dans les prunelles de saphirs de la Reine.

-C'était dangereux de sortir ainsi, dehors... Vous auriez pu y perdre bien plus que la vie, vous le savez ?  N'auriez-pu vous pas sortir avec vos gardes, ou tout du moins, les poster au loin pour vous permettre un peu d'air rien qu'a vous ?



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06.09.17 12:38
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Le cœur de la reine était rempli d'inquiétude, cela faisait déjà des mois qu'elle n'avait pas pratiquée de point de suture, bien sûr on disait que le savoir ne se perdait pas. Pour la survit de l'homme qui lui avait sauvé la vie, elle espérait que cela fut vrai. Cassy esquissa un sourire à la réplique de Caranthir et retira sa main du front de celui-ci, il était un peu chaud, mais il venait de subir une grande blessure et la manière dont elle 'lavait soigné, était plus que sommaire. La jeune femme sourit en se rappelant certain de ses patient, durant son voyage, qui étaient aussi bourru que l'ancien chevalier qui se trouvait devant elle. Parandar que c'était bon de retrouver cette sensation de liberté même si elle avait faillit y perdre la vie. Le regard saphir se plongea dans celui du blessé, la douce voix reprit la parole.

« J'espère, que vous ne mourrez pas sinon je m'en voudrais éternellement que mon ignorance vous ai fait perdre la vie. Néanmoins, je compte bien vous veillez jusqu'à ce que vous vous rétablissiez. Vous n'avez pas à me remercier pour quelque chose que je me devais de faire après votre action héroïque messire. »

Elle s'éloigna quelque peu du chevalier pour lui laisser l'espace pour respirer. Elle allait un peu plus s'éloigner pour reprendre ses esprits quand elle sentie la tape sur son épaule, elle arrêta son geste puis se concentra sur son sauveur. La souveraine avait l'impression de se faire réprimandez, mais contrairement à ceux qui l'avait réprimandé dans la journée, cette réprimande était méritée. Elle encaissa sans broncher en réfléchissant à sa réponse. Savez-elle qu'elle pouvait perdre la vie ? Non, la réponse était non pas avant de se faire attaquer, jamais elle n'aurait pu penser qu'elle se serait fait attaquait aussi sauvagement. A son tour, Cassyanne plongea son regard dans celui ambré de l'ancien chevalier et répondit en toute sincérité.

« Je ne pensais pas me faire attaquait, messire. Alors, non, je ne pensais pas risquer ma vie à ce point et perdre autre chose que la vie. Je serai beaucoup plus prudente dorénavant. Comme, je vous l'ai dit je suis sortie sur un coup de tête parce que j'en avais besoin alors je n'ai pas réfléchie aux gardes. Mais je peux vous posez la même question que faisiez-vous dans les bois si tard même s'il est sûr que vous, au contraire de moi vous savez vous défendre ? »

La jeune reine réfléchissait, elle connaissait l'identité du chevalier, mais elle se demandait pourquoi il se trouvait à Émeraude alors qu'on lui avait dit qu'il fuyait ce royaume. Accepterais t-il de se confier ? Elle le regarda et posa une main sur son épaule en essayant de suivre le pouls de son patient.
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06.09.17 17:41
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  • Caranthir
  • Cassyanne
Le Chevalier Déchu et la Reine Majestueuse
  La blessure faisait toujours aussi mal, mais en les mains de la Reine, il savait qu'il allait s'en sortir encore pour cette fois-ci. Et si ce n'était par elle qui allait le sauver, cela allait être les guérisseurs personnels de la Reine. Aussi rempli soit-elle de bonnes intentions, l'on ne pouvait guérir toutes les blessures avec seulement que des bonnes intentions. D'un point de vue réaliste, Caranthir se disait que la Reine n'était pas forcément comme les gens de Beryl ou de ceux qui vivaient dans la nature, sachant se débrouiller. Elle avait vécu dans une cage en or durant toute sa vie. Mais d'un autre point de vue, il ne pouvait la juger, car il ne savait pas ce qu'elle avait pu vivre dans sa vie.  

Alors Caranthir l'avait laissé faire en silence. Il avait vécu pire et il s'en sortirait, comme toujours. Avec une cicatrice en plus. Et tout en plongeant de nouveau son regard d'océan dans ceux de l'ambre du déchu, elle espérait que Caranthir ne mourrait pas, et qu'elle garderait un œil sur lui pendant son rétablissement.  

-Hmm, je vois... Je suppose que je ne peux rien faire pour vous stopper dans cet élan de générosité de votre part, votre Majesté, fit Caranthir dans un haussement d'épaule.

Celle-ci s'éloigna et suivant les autres paroles de Caranthir, le vieillard vit que dans ses yeux, elle l'écoutait pleinement, et lui voua une toute entière attention en retour, écoutant sa réponse face aux propos du chevalier déchu d'Émeraude.  

-Il vaut mieux être toujours sur ses gardes, votre Majesté, fit doucement Caranthir, car de par votre rang social, il se pourrait que d'autres personnages aux intentions moins bonnes veuillent vous détrôner et prendre votre place pour une quelconque ambition personnelle. Quant à moi, ma Reine... Je ne suis qu'un simple vagabond errant en Enkidiev en offrant mes services aux plus offrants, tout en recherchant mon but. Tout bon personnage dans mon genre ferait ce genre de chose, je le pense.

Il pencha sa tête de côté.

-Et il est de nature que les vagabonds dans mon genre sache se défendre. Les routes ne sont plus si sécuritaires depuis quelque temps. Surtout pour un tas d'os vieillissant comme moi, fit-il sur le ton de l'ironie. N'y croyez-vous pas ?

Sentant la main de celle-ci sur son épaule, le chevalier dégrafa les liens de son armure pour en laisser tomber le plastron le long de son corps, avant de doucement le poser contre le tronc d'arbre, et en fit de même avec le reste, dévoilant une chemise blanche rougie au niveau de sa blessure ou la reine avait pu y apposer des points de suture par l'immense ouverture.  

-Ne pensez-vous pas que vos gardes se mettront à votre recherche dès qu'ils vous apercevront ?


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09.09.17 11:51
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Elle avait fermé les yeux et comptait comme lui avait enseignée les nombreux médecins avec qui elle avait vécu et travaille durant son séjours. Elle trouvait le pouls de son patient satisfaisant, elle sourit. Sa main revient se poser sur sa cuisse puisqu'elle était à genou sur le sol au côté de Caranthir, la réplique de l'homme qui aurait pu être son père la fit sourire et elle y répondit quasiment instantanément avec la fougue de la jeunesse malgré la terreur qu'elle avait ressentie plutôt.

« Non en effet, vous ne pourrez pas, je n'ai jamais abandonnée un patient je ne commencerais pas avec celui à qui je dois la vie. »

Cassyanne ne pouvait s'empêcher de replonger dans ses souvenirs, elle disait vrai, elle était sortie sur un coup de tête. Elle n'avait pas réfléchi à son rang, elle n'avait pensé qu'à l'odeur de la fôret, à la liberté. Cette liberté qu'elle avait presque abandonné quand elle avait accepté le rôle de Reine, elle aimait être reine, mais son voyage l'avait ancrée dans une autre dimension, la dimension du peuple. Elle ne supportait pas d'être enfermée aussi longtemps, pour survivre durant ses nombreuses années, elle avait appris à se nourrir seule, à préparer un camp, à aider les autres et aujourd'hui, quand elle se regardait dans le miroir, elle ne se reconnaissait pas. Elle avait changé de la petite vagabonde à la reine d'aujourd'hui, mais elle était ce qu'elle était. Une reine vagabonde, elle ne pouvait pas abandonner cela juste faire en sorte de ne plus se faire surprendre, apprendre à se battre. La jeune femme resta près de lui et écouta la réponse de l'ancien chevalier avec attention malgré ses pensées sombres. Que pouvait-elle réellement répondre à cela, il avait en tut point raison elle avait été imprudente et elle aurait pu tout perdre, plus que sa vie tout ce pourquoi son père s'était battue. Une larme cula sur le visage de la jeune reine qui répondit dans un sanglot à peine masquer.

« Vous avez plus que raison et vous me voyiez navré que ma bêtise vous est causer cet ennui. Je comprends votre but et si vous le permettez je voudrais vous récompenser une fois que vous serez remis. Je ne sais pas comment, mais demander et je m'exécuterais. Je sais que vous ne l'avez pas fait pour cela, mais cela serait vraiment la moindre des choses pour moi. »

Un sourire naquit sur ses lèvres avec la réplique de Caranthir, elle ne le voyait pas comme un tas d'os vieillissant surtout pas après ce qu'il venait de faire pour protéger une autre vie que la sienne, elle le regarda et le chagrin avait un peu disparu de son regard saphir.

« Je crois que ce que je vois et je peux assurer que vous n'êtes pas un tas d'os vieillissant, Caranthir, mais pour ce qui est de se défendre je ne peux qu'affirmer le fait que vous savez vous défendre. Sans vous je ne serais pas là. »

Elle l'observa sans bouger, ne sachant vraiment que faire de plus que ce qu'elle avait déjà fait, elle haussa un sourcil à la question de l'homme qui se trouvait à ses côtes.

« Je ne comprends pas votre question, mes gardes se mettront à ma recherche dès qu'ils m'apercevront que cela signifie. Si vous vous inquiétez pour moi, ne le faites pas je suis passée par un passage secret que seul moi connaît alors préoccupez vous de vous. Moi, je vais bien »
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09.09.17 17:36
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  • Caranthir
  • Cassyanne
Le Chevalier Déchu et la Reine Majestueuse
  Elle était charmante. Empli de bonté et de gentillesse. Une brebis parmi les loups, et Caranthir, le loup déchu, avait failli donner de sa vie pour protéger cette brebis qui dirigeait tout un troupeau de brebis, doté d'un corps de loups loyaux aux capacités magiques et de combattants bien entraînés. Elle avait tout l'air de la Reine fragile au bon cœur. Tout ce qui lui aurait suffit d'avoir aurait été un mari colérique et presque tyrannique, néanmoins impartial. La blessure était toujours douloureuse. Caranthir ne pensait plus autant clairement. Mais il restait conscient. Il secoua sa tête, pour rester éveiller.

-Les patients finissent toujours par mourir, votre Majesté. C'est ça, le truc.  

Mais en tournant son regard vers son visage, il y vit une larme coulée, signe qu'évidemment, Caranthir avait rappelé de mauvais souvenir en l'esprit de la femme qu'il avait sauvé ou bien le sentiment de culpabilité qui la rongeait de l'intérieur était si grande qu'elle en pleurait. Caranthir se tut, l'écoutant. Il ne pouvait rien faire d'autre que d'écouter celle-ci, lui demandant s'il pouvait le récompenser d'une manière ou d'une autre.  

-Non, je n'ai pas sauvé votre vie pour avoir quelque chose en échange, en effet, votre Majesté, fit Caranthir sur un ton doux, tout comme je ne demanderais rien en retour pour vous avoir sauvé. Néanmoins, si vous y tenez toujours... Souvenez-vous de ce jour, car, si jamais j'aurais besoin de quelque chose que vous pouvez me donner, je viendrais vers vous. Comme une dette en attente.  

Cassyane fut amusée de l'auto dérision du chevalier déchu, disant clairement que Caranthir n'était clairement pas un tas d'os vieillissant vu la capacité de combat de celui-ci. Il émit même un ricanement profond. Il se sentait vieux. Très vieux. Plus qu'elle ne le croyait. Il avait vécu son lot d'aventures au cours de sa vie, mais le destin continuait clairement de vouloir lui en faire vivre.  

-Oui, j'avais mal formulé ma question, pardonnez-moi. Je vois qu'en effet, ils se mettront à votre recherche dès qu'ils apercevront que vous n'êtes pas là. Concernant votre état, je n'ai plus à m'en inquiéter. Pour l'instant. Ce genre de chose, madame, la vision que vous avez eu de moi alors que je tuais ces hommes... Beaucoup d'hommes que j'ai connus dans ma vie ont toujours été hantés par ce genre de souvenirs engravés dans leurs mémoires. En espérant que vous en aurez peu... Car vous en aurez sûrement, votre Majesté.

Il eut dans son esprit l'image d'une femme qui hurlait, dans son sommeil, et que Caranthir devait réconforter. Un pli apparut entre ses sourcils, pensif. Non, c'était du passé. Il ne pouvait rien y faire. Il soupira doucement.

-Pardonnez-moi. Le vieux tas d'os que je suis est du genre réaliste et cynique.  

Il passa une main dans ses cheveux de nouveau, les réajustant, avant de sortir de son sac quelques petits sachets de cuir bruni et usé, les rouvrant pour en sortir quelques fruits séchés qu'il croqua pleinement.

-Si vous en voulez, prenez-en. Il y aussi de la viande séchée dans mon sac. Dans des petits tissus de lin blancs. Ce n'est pas la meilleure boustifaille du monde, mais il nourrit aisément. Vous pourrez retourner chez vous au matin.




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10.09.17 9:56
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Son regard ne quittait pas le visage de son patient, il oscillait entre la blessure et les prunelles ambrée du chevalier. Elle était inquiète, bien sûr, il était dans cet état à cause d'elle. Cassyanne aurait voulu faire tellement plus pour lui, mais il disait vrai tous les patient mourrait un jour, elle en avait fait l'amer expérience durant ses voyages. Elle en avait perdu des patient, elle se mordit la langue avant de le regardait, droit dans les yeux et de lui répondre avec un regard féroce.

« Oui, mais vous ne mourrez pas aujourd'hui pas à cause de moi, messire »

Elle s'assit en tailleur en face de lui, elle l'écoutait, elle lui avait proposée une récompense même s'il ne l'avait pas formulée de cette manière. Pour elle, c'était un signe de reconnaissance après tout, elle lui devait la vie. Oui, la souveraine d'Émeraude y tenait vraiment, elle tenait à offrir quelques choses à son sauveur alors elle l'écouta attentivement et un autre sourire naquit sur son doux visage en même qu'une réponse fleurissait.

« Merci de me laisser vous remerciez, ce jour sera à jamais gravée dans ma mémoire tout comme votre acte de bravoure. Je rembourserais cette dette quand vous viendrez me la demandez, messire. Je note cela dans mon esprit et elle ne s'effacera que lorsque j'aurais fait amende honorable auprès de vous. »

La jeune femme se tue et écoute une fois de plus avec attention Caranthir qui dispensait de bien triste parole. Avait-il raison ? Ferait elle des cauchemars de cette horrible nuit, reverrait elle dans ses souvenirs cette bataille, la première à laquelle elle avait assistée ? Elle ne pouvait être sûr de rien, mais elle lui faisait confiance néanmoins elle savait aussi que cela la rendrait plus forte. Elle ne serait plus jamais cette femme insouciante et dans un certain sens, c'était grâce à Caranthir. La jolie bonde ouvrit une première fois la bouche puis la referma pas sûr de ce qu'elle voulait dire puis elle se lança et parla.

« Ces souvenirs me rappelleront que je dois la vie à un brave et valeureux homme du nom de Caranthir. Ces souvenirs me rappelleront que mon imprudence a faillit coûter la vie à un homme de valeur. Ces souvenirs me rappelleront que chaque jour, je dois me méfier et apprendre à me battre pour que jamais plus ma vie soit menacée avec autant d'aisance. Alors, ne vous préoccuper pas mes souvenirs, Messire, ils seront bénéfiques à mon apprentissage et à ma survit. Vous n'êtes pas cynique, Caranthir la vie vous a forgée c'est ainsi votre expérience m'a gardé en vie. Cessez de vous dénigrer, vous êtes déjà pardonné. Pour ce qui est de mes gardes, ils ne s'apercevront de rien, il est tard et ils n'ont aucunement le droit de pénétrer dans mes appartements quand je me retire et un passage secret m'a menée jusqu'ici, ils n'en apprendront rien si je reviens avant le lever totale du jour.»

Elle l'observa en l'imitant pour passer sa main dans ses cheveux pour réajuster un peu sa coiffure qui avait sûrement dû en prendre un coup avec tous les événements de la soirée. Avait-elle faim ? Bien sûr, jamais elle ne consommerait de la viande, elle avait renoncé à cela depuis bien longtemps en se nourrissant désormais que de fruit et légumes ainsi que de graines qu'on cultivait à Émeraude. La jeune reine sourit et prit une poignée de fruit sécher pour les mettre en bouche et les déguster. Elle aurait donné cher pour croquer dans une pomme fraîche, mais elle était habituée à la vie de camps, elle sourit au chevalier déchu.

« Je vous remercie grandement, les fruits me suffiront amplement, mon organisme n'est plus habitué à la viande. J'y retournerai quand le soleil commencera à se lever, pour le moment je compte bien vous veillez toute la nuit. »
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10.09.17 17:23
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  • Caranthir
  • Cassyanne
Le Chevalier Déchu et la Reine Majestueuse
  Caranthir était un homme direct et qui parlait sans fioriture, exception faite pour les mensonges bien élaborés qu'il omettait devant des personnes un peu trop curieuses de sa personne. Il avait vécu bien trop de choses pour se permettre de laisser des gens, autres encore une fois d'exceptions, vivre dans le mensonge. Qui plus est, contourner une vérité n'était pas dans ses habitudes. Tout le monde mourrait. Que cela soit la maladie, les blessures, la vieillesse ou une autre cause, tout le monde finissait par rendre l'âme. Mais pourtant, avec un regard féroce, Cassyanne lui avait affirmer qu'il ne mourrait pas de sitôt, surtout à cause d'elle.

Il se retint de sourire ironiquement. Ces propos l'amusaient. Parfois, ne rien faire pouvait aider la situation. Elle lui dit que ce jour sera profondément gravé dans sa mémoire et qu'au moment où Caranthir viendrait pour s'enquérir de sa dette auprès d'elle, elle l'honorerait. Mais c'était sans conteste la réaction de celle-ci face aux propos concernant les souvenirs qui l'amusait au plus profond de lui, conservant toujours son visage de pierre. Qu'elle allait devenir une femme forte... Mais le plus souvent, le contraire arrivait. Mais ce n'était pas de ses affaires.  

-Alors j'espère pour vous que vous aurez un sommeil de plomb, fit doucement Caranthir, et que vous ne hurlerez pas en pleine nuit des insanités tandis que le passé reviendrait vous hanter. Car il reviendra. Sous une forme ou une autre.  

Cassyanne se nourrit d'une poignée de fruits séchés tandis que le vieillard mangeait calmement les siens, son regard plongé dans les flammes tout en écoutant les propos de la Reine d'Émeraude.  

-Ah, je vois. Végétarien. Personnellement, venant dans un lieu où la végétation était principalement des buissons et de rares arbres, je profite de chaque instant lorsque je mange de la viande. Je ne suis pas difficile.

Il finit de manger sa part de fruits séchés et ferma doucement des yeux, bercé par le bruit des flammes crépitant alors qu'un ciel noir et étoilé avait pris place. Son cheval ne broutait que par moment de l'herbe ou bien se déplaçait parfois pour aller boire proche du lac. La fatigue le prenait.

-Hmm... Dormez bien, votre Majesté... Dormez sous la tente, si vous le voulez...

*

Les yeux de Caranthir vinrent s'ouvrir avec lenteur. Il sentit qu'il avait glissé de son tronc lors de la nuit, pour se retrouver totalement étendu par terre. Le ciel était bleu et le soleil était caché par intermittence par quelques épais nuages. Le vent soufflait, faisant onduler doucement les cheveux et la barbe de Caranthir. Le vieil homme se redressa doucement sur son séant, et tout en craquant son cou et en s'étirant, il demanda de maniere audible :

-Bien dormi... ?




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16.09.17 10:43
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Cassyanne l'écouta avec attention, s'il ne se trompait pas cette nuit serait la plus dure qu'elle n'est jamais vécu. Revivant dans ses pires cauchemars ce que ses yeux avaient dû voir pour qu'il lui sauve la vie. Elle se mordit la lèvre, il était hors de question que cet événement prenne le dessus sur sa vie, elle n'en avait pas le droit et surtout pas le pouvoir, elle était la reine d'Émeraude. Elle ne pouvait pas s'abandonne à la peur, elle se devait de devenir plus forte. Elle ferma les yeux un instant et plonge à son regard saphir dans celui de Caranthir .

« Je ne peux que vous croire et espérer, Messire. Néanmoins, il en vas de mon devoir d'être forte et de ne pas me laisser allez à la peur. »

Elle sourit de la réplique de l'ancien chevalier sur son alimentation, elle avait commencé à ne plus manger de viande juste après son retour d'Elfe. Le peuple sylvestre n'en mangeait pas, elle les avait copiée, la viande ne lui avait pas manquée. Elle reprit une poignet de fruits en se rappelant du moment où elle avait prit cette décision. Bien sûr lors de son voyage cela n'avait pas été évident, mais elle avait tenue et réussi au grand désespoir de ses gardes qui rigolaient quand ils chassaient un gros animal et le mangeait devant leur souveraine. Avec le même grand sourire que ses gardes lui adressaient, elle s'adressa à l'homme en face d'elle.

« Je comprends lors de mon voyage il était compliqué de me nourrir en dehors d'elfe et de fée, mais on s'y fait et puis maintenant dans mon grand château c'est beaucoup plus facile. Néanmoins, je ne suis pas si difficile pour autant, je mangerai de la viande si s'était mon dernier recours pour vivre. »

Cassy ne pouvait pas détourner son regard de celui qui lui avait sauvé la vie, mais pas seulement il lui avait fait prendre conscience que le monde était plus dangereux que ce qu'elle avait pu voir. Elle lui sourit une nouvelle fois en se couchant près de l'arbre et près de l'homme en respectant la décence. « Dormez bien, Caranthir ». A peine eu t-elle fini de prononcer les mots qu'elle tomba dans un sommeil agité.

*

Habituée à se lever à l'aube, la jeune femme se réveilla quand le soleil transperça l'arbre contre lequel elle s'était assoupit. Elle tenta un regard vers l'homme, mais attendit qu'il parle avant de le faire. Elle avait passé une nuit agitée, mais elle avait survécu, elle s'en sortirait, les cauchemars ne la mettrait pas à terre. Cassy fermait les yeux quand elle entendit enfin la voix de Caranthir, elle passa une main dans ses cheveux et se redressa pour paraître plus avenante.

« J'ai passé de meilleures nuits, mais j'y ai survécu. Et vous, comment vous sentez vous ? »
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16.09.17 20:35
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  • Caranthir
  • Cassyanne
Le Chevalier Déchu et la Reine Majestueuse
 C'était une autre nuit qui avait été marquée comme toutes les autres. Une dure nuit à laquelle le vieillard était habitué au cours de ses années de service envers le Roi d'Émeraude, souvent envoyé ailleurs en mission pour régler le cas des bandits, d'escortes ou bien d'autres menus travaux assez difficile. Dormir dans des conditions difficiles était commun pour lui. Avec des blessures, sous la pluie, dans des endroits froids et qui, malgré un grand feu, restait bien trop froid. Élevé en Béryl, Caranthir était résistant de nature. Un véritable colosse de chair meurtri, mais toujours debout.

Les paroles de la Reine revint dans son esprit. S'adapter pour manger que des fruits avaient été bien difficiles, en effet, autant pour l'organisme que pour le mental. Mais elle avait réussi. Et pour cela, Caranthir la respectait un tant soi peu. Après s'être étiré, le vieillard tourna son regard vers la Reine et haussa les épaules.

-J'ai déjà dormi dans une caverne habitée par un ours qui risquait de revenir en étant blessé. Je pense que cette fois-ci, surtout en votre présence, Votre Altesse, était une sacrée bonne nuit de sommeil. Même si une bonne auberge avec un lit de plume et de la bonne volaille frit serait assez bon.

Caranthir s'approcha du lac qui fut tout proche et s'agenouilla pour s'asperger le visage d'eau plusieurs fois. La sensation le réveilla pleinement et il se sentit un peu plus frais. Le vieillard se releva avant d'approcher son camp, venant caresser un moment l'encolure de la monture.

-Bon. Le matin est présent. Il est temps de vous ramener chez vous. Venez.

Caranthir vint s'installer sur la selle de son cheval, et, attendant que celle-ci vienne, l'aidant si jamais elle avait de la difficulté, il entama sa route vers le passage secret qu'elle avait empruntée, suivant ses directives. Le déchu chevalier finit par atteindre la destination convenue, et il la regarda de ses yeux d'ambres.

-Un plaisir de vous avoir aider, Votre Altesse. Profitez bien de votre position en tant que Reine et soyez toujours sur vos gardes.  




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